Petite Emilie est une association Loi 1901 indépendante de toute appartenance religieuse ou spirituelle fondée en juillet 2003 par une maman pour soutenir les personnes confrontées à un deuil périnatal. Son conseil d’administration est composé de parents et de professionnels soignants, tous bénévoles.
L'édito de Janvier 2023
Espérons en une année 2023 plus paisible et positive que celle qui vient de se terminer.
Une guerre qui revient en Europe après plus d’un demi-siècle, des décisions aux États-Unis qui remettent en discussion le droit à l'IVG pour des millions de personnes, des femmes et des hommes en Iran qui doivent se battre pour des libertés si fondamentales dont nous avions presque oublié qu'elles pouvaient être remises en cause.
Ces événements s’inscrivent dans le long terme, ces combats ne seront pas achevés en une seule année. C’est un si long parcours : apprendre le respect des autres et des libertés, laisser l’espace aux droits : d’être, de s’exprimer, d’appartenir, de choisir pour son corps, et pour son propre esprit. Ce chemin sera-t-il jamais parcouru en entier ?
La douleur, la mort, les difficultés de la vie existeront toujours. Alors faisons place à la bienveillance !
On le sait chez Petite Émilie, la vie peut être cruelle. Notre rôle n’est pas de faire disparaître la mort, la maladie, la souffrance. Mais celui de travailler ensemble pour que cette douleur évolue avec le temps de façon positive. Que tous les parents endeuillés puissent être accompagnés avec respect, attention et compétence. Que les pouvoirs publics puissent faciliter la reconnaissance de notre histoire et de nos enfants.
Nous souhaitons sensibiliser la société afin que les parents qui vivent un deuil périnatal ne se sentent pas jugés : pour leur choix d’interrompre une grossesse peu après le diagnostic, ou parce qu’ils ont choisi d’accompagner leur bébé en soins palliatifs.
Jugés parce que cette souffrance les ébranle pendant 1 mois, 1 an … 5 ans … et encore après. Jugés parce qu’ils vont mal. Jugés alors qu’ils ont le droit, le besoin, et l’envie de parler de leur bébé, de le dire ou simplement parce que parfois ils ont besoin de pleurer en silence et d’un peu d’espace…
On en revient à la défense de la liberté des autres, et donc de la nôtre, on revient au respect des choix, des sentiments … Avec la bienveillance et le respect, s’impose la tolérance,
tolérance des choix, des émotions et de la liberté des autres. Je vous souhaite beaucoup de bienveillance, de l’écoute, de l’énergie et de la douceur. Travaillons ensemble pour plus d’harmonie et d’équilibre.
Silvia Zagheno, Présidente de Petite Emilie.